Volkswagen Jetta et GLI, les indémodables

Collaboration spéciale, Marc Bouchard, journaliste automobile

La Volkswagen Jetta n’est pas nouvelle, loin de là. En fait, elle se retrouve sur nos routes depuis le début des années 80, rien de moins. Pour plusieurs, elle fut la première compagne de nos randonnées. Mais jamais n’a-t-elle été vraiment spectaculaire.

On a bien voulu pousser la chose un peu plus loin en créant la GLI, une version plus dynamique et sportive du véhicule. Mais là aussi, malgré une conduite plus inspirée, on n’a pas soulevé les foules avec enthousiasme.

Attention, ne soyons pas négatifs. Ce ne sont, et n’ont jamais été, de mauvais véhicules. Ce sont plutôt des voitures qui ont contribué à rendre la catégorie des compactes plus intéressantes, sans pour autant révolutionner la chose. Soyons honnêtes, les éditions 2022 continuent sur cette lancée.

Il faut dire que les changements sont peu significatifs, du moins physiquement. Tout au plus a-t-on changé quelques éléments comme les pare-chocs ou les blocs optiques. On n’a pas toutefois revu la totalité du véhicule, qui continue d’être facile à reconnaître et, d’une certaine façon, indémodable.

Même son de cloche du côté de la GLI, qui affiche toujours un moteur plus puissant mais une silhouette qui n’a rien de la supervoiture. Une berline agréable au regard, certes, mais avec laquelle personne ne vous enverra de grands signaux de la main. Ce n’est cependant pas là l’objectif.

De vrais changements

Le vrai changement, il se retrouve sous le capot de la Jetta de base. Oubliez le moteur 1,4 litre de l’ancienne génération, faites plutôt place au bloc moteur 4 cylindres 1,5 litre turbocompressé partagé avec le petit VUS de la famille, le Taos.

On ne parle pas de puissance excessive : 158 chevaux tout au plus. Le tout transmis aux roues avant par le biais d’une boîte automatique ou manuelle, au choix. Ce qui, avouons-le, est une bonne nouvelle pour les puristes qui aiment bien se sentir en contrôle.

Dans l’ensemble, ces performances sont correctes, sans être excessives. Les accélérations sont franches sans être dynamiques, et les sensations de conduite, bien qu’un peu endormie par une direction trop légère, propre à ce que Volkswagen nous promet.

On aurait aimé davantage de contrôle de la suspension arrière, une poutre de torsion au lieu de suspensions indépendantes, mais il faut un sens critique digne d’un journaliste automobile pour véritablement s’en soucier.

La GLI

La Jetta GLI, c’est une GTI avec un coffre, nous disent les représentants de Volkswagen. Ce qui est vrai, du moins partiellement. Elle affiche bien une puissance de 228 chevaux, une direction plus précise et des suspensions plus aguerries que la version de base, les quatre étant indépendantes cette fois.

On apprécie aussi les freinages, la présence de la boîte automatique DSG ou de la boîte manuelle (qui enclenche les rapports avec une grande aisance), ainsi que le différentiel à glissement limité qui permet des sorties de trajectoire un peu plus dynamiques.

Mais en comparaison avec la GTI, elle est moins affûtée, moins agressive, gracieuseté d’un empattement plus long, et d’un ensemble moins directement tourné vers le sport.

Un choix économique

Réglons la chose tout de suite : la Jetta est un choix économique indéniable, peu importe sa version. Dans tous les, de base comme GLI, elle dispose d’un système d’infodivertissement avec écran à grandeur variable (de 6 pouces de base jusqu’à 10 pouces sur la GLI), et d’une liste d’accessoires plus que satisfaisants.

La réalité, c’est qu’elle se veut surtout très abordable. De 24 000$ environ en version de base manuelle à 34 000$ pour l’unique version de la GLI (ces tarifs incluent transport et préparation), elle n’est que quelques milliers de dollars de plus que le même véhicule en 2006.

Non, elle n’est pas parfaite cette Jetta, mais elle offre quand même une des conduites de compacte les plus intéressantes. Pour le prix, cela vaut certainement un essai.

Dans le balado

Évidemment, notre balado fait état de cet essai, avec quelques détails supplémentaires. Mais il est aussi question d’actualités, et de quelques éléments qui ont marqué William.

Notez aussi que le balado change de nom. C’est la dernière fois qu’elle sera connue sous le nom de Ça roule radio. Elle sera désormais Gars de char. Suivez-vous.