Volkswagen Golf R, petite, mais musclée!

Collaboration spéciale, Marc Bouchard, journaliste automobile

La Volkswagen Golf R, et sa sœur théoriquement plus discrète, la GTI, sont de retour en 2022. Plus raffinées, plus soignées que jamais, elles ont cependant conservé les qualités qui les ont rendues si attrayantes pour les amateurs. Difficile en fait de leur reprocher quoi que ce soit, bien qu’elles ne soient pas parfaites.

Elles font parfaitement ce qu’on leur demande cependant : fournir un plaisir de conduite inoubliable, et que l’on avait un peu oublié avec les plus récentes générations. En un mot, les deux petites allemandes à hayon ont prouvé hors de tout doute que l’évolution leur allait bien. J’ai pu faire l’essai de la Golf R, sans aucun regret!

Des nouvelles, pas si nouvelles

Avant de parler de conduite et de performance, rappelons quand même la situation. Volkswagen a choisi d’abandonner la commercialisation de la Golf de base sur notre territoire. Bon, je ne comprends toujours pas le motif de cette décision, n’en déplaise aux représentants de VW, mais c’est leur choix.

La bonne nouvelle, c’est que le constructeur allemand a quand même choisi de nous offrir la chance (oui oui, la chance) de pouvoir acheter au Canada les deux versions de performance de la Golf de 8e génération, la Golf GTI et son pendant à rouage intégral (et un tantinet plus puissant), la Golf R.

Vrai, elles sont un peu plus nichées comme véhicule. Vrai aussi, elles sont pensées pour les amateurs de véritable conduite dynamique. Et vrai surtout, même si l’ancienne génération de ces voitures marquait la domination de VW dans le créneau, les nouvelles venues, déjà vendues en Europe depuis un bout, prouvent qu’on peut toujours évoluer.

Je ne suis pas tatoué Volkswagen comme certains de mes collègues. Je ne tressaille pas de désir chaque fois que j’en vois passer une, jeune ou vieille. Mais force est d’admettre qu’à chaque fois que je prends le volant de la GTI ou de la R, je me dis que je leur trouverais bien une place dans mon entrée de cour.

Un cockpit techno

Le cockpit est le reflet de l’avancée technologie de Volkswagen. En gros, écran central imposant pour les commandes de confort et de divertissement, Android Auto et Apple, Car play sans fil, chargement par induction font désormais partie du paysage. Le système ne répond pas aussi rapidement qu’on le souhaiterait, mais une fois réglé, il est sans souci.

Devant le conducteur., l’incontournable tableau de bord à jauge numérique que l’on peut personnaliser au besoin. Le tout est simple d’utilisation, et ne nécessite pas une grande attention pour être maîtrisé.

Ajoutez à cela des sièges offrant un grand support, en cuir comme il se doit

et vous aurez une bonne idée de l’ambiance à bord.

Place à la Volkwagen Golf R

Quand on pense performance, on pense Volkswagen Golf R. Je l’avoue, j’ai toujours trouvé la petite allemande un peu trop civilisée. J’aimais le côté rebelle et à la limite inconfortable, mais plus extrême des Ford Focus RS ou des Subaru STI. Surtout lorsqu’elles n’offraient pas leur aspect embourgeoisé actuel). Je ne sais si c’est l’âge, la sagesse ou ma taille qui s’est élargi, mais j’ai nettement préféré cette fois mon séjour à bord de la Golf R.

La nouvelle mouture propose désormais 315 chevaux, ce qui est déjà impressionnant. Jumelé à son rouage intégral intelligent, cela permet un contrôle absolu sur les performances. Mais ajoutez-y quelques modes de conduite plus extrêmes, et vous aurez une voiture étonnante.

Par exemple, la Golf R dispose désormais d’un mode Drift qui permet un transfert plus énergique de la puissance pour favoriser les dérapages contrôlés. Vous l’aurez compris, je n’ai pas eu l’occasion de l’essayer. Mais disons que si (et je dis bien si) je l’avais fait, je vous dirais que l’amorce de virage contrôlé est rendue beaucoup plus simple. Même pour des gens sans talent dans ce domaine comme moi. Mais il aurait fallu que je l’essaie dans un vaste stationnement désert de commerce fermé….

Un autre mode, le Nurburgring, vient pimenter davantage la conduite. D’entrée de jeu, l’habitacle tourne au vert (le circuit est surnommé l’Enfer Vert), le régime moteur augmente de 500 tours/minute et la sonorité devient plus présente. Une bonne note, car l’ancienne version était un peu trop silencieuse.

La boîte manuelle est agréable, l’automatique encore plus puisqu’elle est mieux mariée au moteur et permet un contrôle plus précis. Le puriste préférera le levier, l’amateur de performance optera pour la DSG.

J’ai adoré la conduite, et apprécié fortement son comportement dans la neige. Mais j’ai encore un doute : paierai-je vraiment 50 000$ pour une Golf R?

Dans le balado

Évidemment, dans cet épisode du balado, il est question de l’essai plus complet, et de mes soucis plus importants avec le système multimédia, de la Golf R.

Mais on ne parle pas que de performance. On parle aussi d’environnement, d’éthanol (en inversant les chiffres, mais cela, arrive) et William a même découvert quels modèles avaient le plus de chance de survivre longtemps. Bonne écoute!