Une centaine d’employés de soutien scolaire manifestent à Lévis

Photo : capture d'écran

Une centaine d’employés de soutien scolaire ont manifesté devant le bureau de circonscription de Bernard Drainville à Lévis jeudi pour l’amélioration de leurs conditions de travail, alors que les négociations pour renouveler leur convention collective sont en cours.

Selon un sondage réalisé par la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) en janvier dernier, plus de 40 % des répondants ont envisagé de quitter leur emploi et plus de 60 % jugent que leur travail est épuisant émotionnellement, sans parler de la violence psychologique et physique vécue par un certain pourcentage d’entre eux. Le sondage révèle également que 59 % des membres font du temps supplémentaire pour réaliser leurs tâches et 63 % effectuent du travail pour lequel ils ne sont pas rémunérés.

Annie Charland, présidente du secteur scolaire de la FEESP-CSN, a indiqué par communiqué qu’« il faut débloquer des budgets afin de donner plus d’heures à tout le personnel de soutien. Une bonne partie d’entre eux fait moins de 26 heures et 15 minutes par semaine en moyenne. Il faut aussi que les services en adaptation scolaire soient bonifiés. Ainsi, l’ajout de ces heures permettraient aux travailleuses et aux travailleurs de ce secteur de faire de la prévention et non uniquement d’éteindre des feux, ce qui permettrait d’offrir un service de qualité aux élèves qui en ont grandement besoin. De plus, nous devons impérativement diminuer les ratios dans les services de garde car ils explosent à plusieurs endroits, ce qui rend extrêmement difficile pour les travailleuses et les travailleurs d’offrir un service de garde éducatif de qualité. Il faut aussi bonifier la part de l’employeur dans les assurances collectives, dont les coûts montent en flèche. Et enfin, il est urgent de prévoir un vrai plan d’action pour prévenir la violence envers le personnel de soutien. »

Concernant les aides à la classe, Mme Charland rappelle que le secteur scolaire est d’accord avec cette proposition, qui peut contribuer à réduire la précarité d’une partie du personnel de soutien et à augmenter les heures de travail, notamment pour les éducatrices en service de garde.  Selon elle,  « les tâches d’aide à la classe doivent absolument être incluses dans les postes, afin que ces personnes bénéficient des avantages de la convention collective. Faire autrement confinerait les personnes affectées à l’aide à la classe au statut de cheap labour