
Saint-Gédéon est présentement à la recherche d’un promoteur dans le but de sauvegarder l’ancien couvent des Sœurs de la charité, mieux connu sous le nom de Complexe Saint-Louis.
Rappelons qu’en décembre dernier, la municipalité a annoncé qu’elle allait vendre le couvent, qui abrite notamment les bureaux de la municipalité, le CLSC, et la bibliothèque depuis près de 10 ans.
Dans un communiqué publié mercredi, la municipalité explique que cette décision « est en réalité l’aboutissement d’une longue réflexion et de maints efforts pour faire fructifier le couvent. » Le Conseil a aussi autorisé la vente d’une partie du terrain en raison de la pénurie de logements, ce qui n’entraînera pas la disparition du couvent selon la municipalité, puisqu’il fait partie de l’inventaire du patrimoine bâti de la MRC de Beauce-Sartigan depuis octobre 2021.
Un audit de l’édifice historique a eu lieu. Le maire Alain Quirion a indiqué que « la subvention disponible à ce moment demandait comme critère d’admissibilité qu’il y ait un dépôt pour deux projets sur le territoire de la MRC de Beauce-Sartigan, Saint-Gédéon étant la seule à déposer après validation ».
M. Quirion a précisé que « le but ultime de la municipalité est en fait de trouver une façon de préserver le couvent en vendant à un promoteur qui saura apporter de la valeur ajoutée tant à l’immeuble qu’à la région. » La municipalité indique être « en processus» pour s’assurer du contrôle de la démolition de tout immeuble sur son territoire.
Le président de la Société du patrimoine des Beaucerons Paul-André Bernard, déclare dans une lettre publiée le 24 janvier sur le site internet de la Société, que « certains bâtiments, tels celui de Saint-Gédéon, sont hautement représentatifs […] Peut-on, sans réagir, permettre l’abandon, la destruction ou, sans conditions sérieuses, la vente de lieux significatifs et occulter ainsi la trace des fondateurs de nos communautés, l’héritage de nos ancêtres à qui nous sommes tous redevables ? »
M. Bernard souligne que « la Loi sur le patrimoine culturel vient secourir ceux qui veulent œuvrer à la sauvegarde du patrimoine » et « qu’en fait, il suffit d’une personne pour enclencher le processus. » Selon lui, le désir de sauvegarde du couvent doit « se manifester de façon organisée auprès d’élus municipaux réceptifs qui pourront normalement compter sur le soutien de leur MRC, du ministère de la Culture et des Communications et, plus particulièrement, de leur député provincial, monsieur Samuel Poulin, nommé adjoint parlementaire du Ministre. »