Record Guinness en Beauce: le duo Richard-Milord prêt pour le grand saut

Crédit photo : Gracieuseté Karyne Plouffe

C’est aujourd’hui que la plongeuse de haut vol, Lysanne Richard, effectuera son plongeon de 22 mètres dans un trou percé dans la glace d’un lac de la région pour obtenir une place dans le livre des records Guinness.

Ce type de plongeon n’a jamais été réalisé auparavant et ainsi, elle souhaite faire cette figure de haute voltige en compagnie de son ami et partenaire, Yves Milord.

Quelques heures avant «le grand saut», Lysanne Richard nous confiait être très fébrile à l’idée de concrétiser cette idée qui a évolué positivement au cours des derniers mois. Il faut dire que les conditions seront bien différentes d’un saut «normal », principalement en raison de l’habillement, comme nous l’explique l’athlète originaire du Saguenay,.

Lysanne Richard, plongeuse de haut vol

Plusieurs mois d’entraînements plus tard, Lysanne Richard compare son saut d’aujourd’hui, à un dessert après un gros repas. Elle a donc bien hâte d’y parvenir.

Lysanne Richard lors d’un essai de la plateforme (Crédit photo: FBL Photographe)

Elle rappelle aussi l’importance de l’équipe avec qui elle sera pour accomplir ce record, autant l’équipe qui s’assurera de la sécurité une fois atterrit dans l’eau que les propriétaires du site privé qui a accepté de les accueillir.

D’ailleurs, le trou percé dans la glace sera en forme d’ellipse, d’une grandeur de 650 pieds carrés. Les plongeurs pourront atteindre des vitesses de pointe de 80 km/h, lorsqu’ils tomberont dans le lac d’une profondeur de 25 pieds. Ils ont parfois 10 pieds de profondeur pour calibrer leur saut.

La plateforme installé par les propriétaires du site est vissée directement dans le roc de manière très sécuritaire.

«C’est vraiment capoté. Ça va être un moment unique surtout en raison des paysages hivernaux et de l’expérience. Tout le monde a mis la main à la pâte. J’ai eu la chance de faire plusieurs sauts, mais celui-là aura un petit quelque chose de spécial», assure celle qui a eu la chance de sauter dans le Fjord du Saguenay à l’automne dernier, dans des circonstances tout aussi bucoliques.

Confiance mutuelle

Pour Yves Milord, reconnu pour son expertise en acrobaties depuis plus d’une quarantaine d’années se dit choyé d’avoir été approché par son amie Lysanne Richard pour effectuer ce saut historique.

Pour lui, toute cette histoire-là en est une de confiance mutuelle qui a grandit au fil des mois.

(Crédit photo : Courtoisie Yves Milord)

«Quand Lysanne m’a parlé du projet, j’étais emballé. J’ai dit oui avec empressement. Nous avions toutefois des personnes à convaincre, dont les propriétaires de l’endroit. Comme le plongeon de haut vol n’est pas encore aussi popularisé et encadré, il y a deux types de personnes. Ceux qui font cela pour tripper et ceux qui font cela pour faire grandir la discipline, de manière sécuritaire. On cherchait à leur montrer que nous étions ce genre d’athlètes», soutient M. Milord.

L’athlète compare l’émergence du plongeon de haut vol à cela du ski acrobatique depuis les années 70. «Avant les avancées de la famille LaRoche, il a été possible de le faire certifier. Auparavant, c’était moins encadré et c’est à force d’en parler de manière positive que tout s’est réglementé», ajoute-t-il.

Lysanne Richard et Yves Milord s’exécuteront sous les yeux attentifs de leurs familles rapprochées, samedi, mais aussi devant une équipe de caméras afin de réaliser un documentaire qui paraîtra dans les prochains mois.

La plongeuse ne sait pas où et quand aura lieu son prochain projet d’envergure. Chose certaine, elle n’hésitera pas à sauter dans l’action pour vivre de sa passion.

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