Ioniq5 2022 : premiers pas dans une nouvelle direction

Collaboration spéciale, Marc Bouchard, journaliste automobile

Les voitures électriques se multiplient. On le sait, elles sont de plus en plus nombreuses sur les routes, et de plus en plus nombreuses dans les catalogues de manufacturiers. La réalité au moment de l’achat est souvent différente, car les délais de livraison s’étirent, mais il faut au moins reconnaître la qualité des nouveaux modèles que l’on nous présente. C’est notamment le cas de la très attendue, et très moderne, Ioniq5 de Hyundai.

Rappelons un détail : désormais, Ioniq est une division à part entière, réunissant les nouveaux modèles électriques coréens. La Ioniq5 est donc la première de ce qui pourrait devenir une longue lignée de nouveautés. Et ce premier pas dans une nouvelle direction plus écologique est une véritable réussite.

Un style unique

Personne ne peut rester indifférent à la Ioniq5. Elle affiche une silhouette spectaculaire, une allure à mi-chemin entre le VUS traditionnel et la familiale grand format, tout cela dans une imposante dimension. Car bien que l’équilibre visuel donne la sensation que la Ioniq5 a une taille réduite, il faut plutôt préciser que son empattement est un peu plus long que celui du Hyundai Palisade, capable de recevoir 7 passagers.

Inutile donc de préciser que l’espace intérieur est abondant, et que les passagers disposent d’un dégagement hors du commun. Bonne chose d’ailleurs puisque, une des subtilités de la Ioniq5, le siège avant se replie vers l’arrière, et un appuie-jambe se soulève permettant un plus grand confort quand on attend une recharge à une borne publique.

Autant le style extérieur est unique, et on s’en convainc aisément en regardant strictement les lignes qui s’entrecroisent dans les panneaux latéraux, autant on apprécie le modernisme épuré de l’habitacle. L’affichage : deux écrans de vastes dimensions, offrant devant le conducteur les données de conduite et au centre, les données de navigation et de divertissement. Le tout entouré d’un décor raffiné et à nul autre semblable. On aime ou pas, mais moi j’adore.

Autre détail non négligeable, la plupart des matériaux utilisés pour faire l’habitacle sont eux-mêmes recyclés. Tapis, plastique et tous les autres sont donc un modèle de récupération.

Sur la route

La conduite de la Ioniq5, malgré son poids élevé, est agréable et douce. Évidemment, les accélérations sont intéressantes bien que moins dynamiques que certaines autres voitures électriques. Aucune importance, puisque la douceur de l’ensemble et la linéarité des accélérations rendent l’expérience plus qu’agréable.

Au total, le petit VUS (si on s’entendait pour multisegment) déploie une puissance de 321 chevaux retransmis aux roues, dans le cas de ma voiture d’essai, par le biais d’un rouage intégral vif et réactif. Petit bémol : les pneus placés sous la voiture, pneus à faible roulement comme il se doit pour une voiture électrique, sont cependant largement insuffisants dans la neige profonde. L’intégral ne suffit pas à lui seul à corriger le problème.

Question autonomie, la Ioniq5 AWD dotée d’une batterie de 77,4 kWh devrait fournir quelque 420 kilomètres d’autonomie. La recharge prend huit heures sur une borne domestique de niveau 2, mais pourrait ultimement passer de 10 à 80% en 18 minutes à peine sur une borne de niveau 3 de 350 kw, grâce à son architecture de 800 volts.

Évidemment, avec ma chance légendaire, la situation a été un peu plus compliquée. Tous les détails sont expliqués dans le balado, mais en résumé, sachez que les températures glaciales de -25 affectent durement l’autonomie qui frôlait davantage les 250 kilomètres que les 400 promis. Il faut donc s’assurer que les longues randonnées seront ponctuées de quelques arrêts pour recharger le tout.

Ce n’est cependant pas le propre de la Ioniq5 qui autrement, réagit très bien. Tous les véhicules électriques souffrent de cette perte plus que notable par des froids intenses.

Là où la Ioniq5 a un véritable défaut cependant, c’est dans la lunette arrière. Privée d’un essuie-glace, la vitre se salit rapidement, et rend aisément la visibilité quasi nulle. Comme de surcroît la caméra de recul n’a pas de système de nettoyage, les opérations de reculons après une promenade de jours risquent fort de devenir approximatives.

Mais la Ioniq5 2022 est sans conteste un vaste pas en avant pour les voitures électriques. Elle représente bien l’avenir que Hyundai a promis, et qui commence maintenant.

Dans le balado

Cette semaine, dans le balado, on fait l’essai de la Ioniq5 et Marc donne tous les détails de son aller-retour vers Québec par temps froid, incluant une période sans chauffage. Ça fait frissonner.

Il est aussi question de voitures à hydrogène et des nombreux rappels qui affectent l’industrie. William s’exprime aussi sur la venue prochaine, enfin, d’un RAM électrique.

Bonne écoute!