Cent quatre-ving-cinq syndiqués de l’usine Agropur de Beauceville sont entrés en grève lundi, en raison de l’impasse dans les négociations pour renouveler leur contrat de travail.
Les opérateurs à la découpe du fromage et du beurre, qui sont sans convention collective depuis plusieurs mois, demandent un rattrapage salarial vis-à-vis de leurs collègues d’Agropur travaillant dans d’autres régions, davantage de mobilité d’emploi au sein d’Agropur, ainsi que la préservation de leurs acquis.
« Nous avons affaire à un employeur qui manque de sérieux dans le processus. Dès le début des discussions, il a demandé un conciliateur. Il souhaite prolonger l’impasse pour obtenir ce qu’il souhaite. Nous demandons à l’employeur de se présenter à la table de négociation et d’adopter une attitude qui vise à conclure une convention collective. Dans les circonstances actuelles, on ne peut pas s’étonner de la décision de nos membres de faire la grève », a déclaré par communiqué le président de Teamsters Canada, François Laporte.
Le directeur des relations publiques et des communications stratégiques chez Agropur, Guillaume Bérubé, a confirmé à mabeauce.com qu’une demande de conciliateur avait été faite à la mi-avril, après une dizaine de rencontres de négociation depuis le 31 janvier, date de fin de la convention collective :
M. Bérubé a précisé qu’une rencontre entre le syndicat et la partie patronale avait eu lieu lundi après-midi, donc quelques heures seulement après l’annonce de la grève. Concernant la rémunération, le porte-parole a indiqué qu’Agropur offrait des salaires et des avantages très compétitifs par rapport au marché. Il n’a pas voulu commenter davantage les éléments qui font l’objet de négociations.
Le Syndicat des Teamsters a affirmé qu’il souhaite en arriver à une entente rapide avec l’employeur, mais qu’il appuiera ses membres en grève tant qu’il le faudra.