
Gaétan Bégin, ce beauceron d’origine qui s’est battu pendant des années pour rendre la justice plus accessible aux victimes de violence sexuelle, conjugale ou subie pendant l’enfance, a obtenu le Prix de la justice du Québec mardi dernier.
Cet honneur lui a été décerné des mains du ministre de la Justice Simon Jolin-Barrette, lors d’une cérémonie tenue à l’Assemblée nationale.
Jusqu’en 2020, M. Bégin a multiplié les démarches pour faire abolir le délai de prescription de 30 ans pour les poursuites civiles en matière de violence sexuelle, conjugale ou subie pendant l’enfance. Ses efforts ont permis la modification du Code civil du Québec en juin 2020, par l’adoption du projet de loi 55.
Il a également été l’un des représentants d’une action collectivie autorisée par la Cour supérieure du Québec contre le diocèse de Québec, pour des agressions sexuelles commises entre 1940 et aujourd’hui. D’ailleurs, l’octogénaire affirme avoir été victime de plusieurs agressions sexuelles de la part d’un prêtre en Beauce lorsqu’il était adolescent, entre 1954 et 1957.