Ford Maverick 2022, petit et cool

Collaboration spéciale, Marc Bouchard, journaliste automobile

Je l’avoue, j’aime le message marketing de Ford quand il est question du Maverick : c’est un camion qui est destiné à ceux qui ne savaient pas qu’ils avaient besoin d’un camion. Vous ne savez pas ce qu’est le Maverick? Pour les plus vieux, ôtez de votre tête la petite voiture d’époque.

Le nouveau Maverick, c’est un camion, un petit camion. Ford a décidé de jouer la nostalgie en ressuscitant le nom, mais le véhicule n’a rien à voir avec le passé. Au contraire, il est résolument tourné vers le futur, puisqu’il s’agit d’une camionnette moderne et relativement peu dispendieuse.

Capable malgré tout

Le Ford Maverick n’a rien de ses imposants frères F-150 ou Ranger. Ce dernier, autrefois de très petite taille, a pris beaucoup d’embonpoint au fil de la seconde génération. Il fallait donc trouver un remplaçant à ce petit véhicule. C’est ici que le Maverick rentre en jeu.

Construit sur la même plate-forme que le Ford Bronco Sport, le Maverick n’est pas pour autant un utilitaire sport. Il conserve plutôt ses caractéristiques de camionnette, incluant une boîte de chargement et une certaine capacité de remorquage.

Précisons que, dans les deux cas, les chiffres sont un peu timides. La capacité de remorquage peut atteindre 4000 livres dans les déclinaisons les mieux équipées, alors que la boîte de chargement, de ses 4 pieds de longueur, est évidemment limitée aussi en capacité.

Les gens de Ford ont cependant été ingénieux. Ils ont conçu un système, appelé FlexBed, qui permet d’utiliser des accessoires, ou de simples planches de bois, pour transformer la boîte en véritable coffre polyvalent. En fait, de nombreuses options vendues en concession permettent de l’aménager pour transporter des outils, des vélos ou d’autres équipements.

On peut même y insérer une prise de courant, et un éclairage, histoire de rendre le tout plus pratique lors de sorties avec le camion.

Deux motorisations

La vraie trouvaille, au-delà de la taille, ce sont les motorisations. Les versions le plus haut de gamme, et qui offrent le rouage intégral en option, sont dotées d’un moteur 4 cylindres 2,0 litres turbo Ecoboost de 250 chevaux. Le moteur est bien connu, est nerveux et jumelé à une boîte automatique 8 vitesses, il permet une étonnante accélération et de surprenantes reprises.

Mais la version de base, qui affiche il faut le dire quelques faiblesses, notamment une capacité de remorquage de 2000 livres seulement et l’absence de rouage intégral, offre cependant une autre grande qualité : une motorisation hybride. Sans oublier un prix de base étonnamment bas.

Son moteur 4 cylindres 2,5 litres est appuyé d’un moteur électrique, pour une puissance totale de 191 chevaux. Et si vous décidez d’opter pour la version sans artifices, le prix de départ, sans les coûts de transport et de préparation, sont de 26 900$ à peine. La patience s’impose pour ce modèle cependant, puisque toutes les unités ont trouvé preneur pour 2022!

En matière de conduite, le Maverick étonne. Il est, avouons-le, un peu bruyant en accélération, du moins dans sa version de base turbo. Le plus haut de gamme Lariat est mieux insonorisé. Mais on ne peut s’empêcher d’apprécier la finesse des détails de design à l’intérieur, qui le distingue des autres véhicules du genre.

On apprécie aussi une direction relativement précise, et des freins efficaces. Sans parler du look de l’ensemble, plutôt séduisant, et de l’ensemble d’infodivertissement totalement à la hauteur.

Alors, vous n’avez pas envie de payer une fortune à l’achat, ou en essence, et vous rêvez d’une camionnette? Jetez un œil du côté du Ford Maverick. Il n’est pas parfait, mais ses défauts sont largement compensés par ses nombreuses qualités et son prix abordable.

Dans le balado

Cette semaine, je complète évidemment l’essai du Ford Maverick dans le balado. Mais on vous réserve aussi un second essai, celui de l’économique et trop souvent oubliée Toyota Camry hybride. Une intermédiaire qu’il fait bon redécouvrir.

William, pour sa part, s’intéresse à l’actualité et notamment au gros montant investi par Honda dans une méga soufflerie super high-tech, il y a de quoi être soufflé (ouf, mauvais jeu de mots). Mais un excellent segment en revanche.