Du lisier sans odeur ?

André Beaulieu Blanchette, président de Solutions Solugen Inc. (Crédit photo : Ludovic Gauthier)

Une entreprise de Lévis, Développement Solugen, a dévoilé le 29 octobre dernier un procédé unique au monde sur le traitement du lisier qui permettrait d’éliminer presque totalement les gaz à effet de serre et l’odeur résultant de l’entreposage et de l’épandage du lisier porcin. Un procédé qui intéresse déjà de nombreux producteurs de Chaudière-Appalaches et certaines municipalités.

L’entreprise spécialisée dans le développement et la commercialisation de solutions de traitement des eaux agricoles et industrielles fortement contaminées depuis 35 ans a investi pas moins de 3 M$ pour arriver à développer ce procédé qui serait le plus efficace de la planète.

« À ce jour, il n’existe aucun procédé de traitement des eaux contaminées qui atteint le même niveau de performance que celui obtenu par Solugen. Le procédé créera un impact considérable sur l’économie et l’environnement pour les éleveurs de porcs du Québec, puisqu’il permettra de récupérer jusqu’à 84 % du volume de lisier sous forme d’eau potable et d’éliminer jusqu’à 95 % des gaz à effet de serre et odeurs liés à l’entreposage et l’épandage du lisier », a affirmé en conférence de presse André Beaulieu-Blanchette, président de Développement Solugen.

Les 16 % résiduels pourront être transformés en fertilisants, phosphore, azote et potassium, de façon très concentrée, mais sans aucun danger pour la santé. Les producteurs pourront utiliser les mêmes équipements pour en faire un épandage beaucoup plus efficace.

Pour y arriver, les producteurs doivent utiliser une unité de traitement de lisier, un équipement somme toute volumineux et dont le coût avoisine le million de dollars. La première est actuellement installée dans une ferme située à Sainte-Agathe-de-Lotbinière et est fonction depuis septembre.

L’unité de traitement du lisier installé dans une ferme de Sainte-Agathe de Lotbinière. (Crédit photo : Ludovic Gauthier.

Une partie des 3 M$ accordés à l’entreprise pour développer cette technologie servira à une équipe de recherche dirigée par un chercheur de l’INRS pour assurer le suivi de la performance du procédé sur une période de 12 mois. Les chercheurs effectueront entre autres des analyses physico-chimiques lors des différentes étapes du procédé.