
Il est grand, plus de 5 mètres de long. Il est puissant, plus de 643 chevaux. Il est beau, technologiquement avancé… mais il est aussi très cher ; le BMW XM est un véhicule dont l’extravagance et la puissance sont indéniables, et qui mérite toute la considération si vous êtes dans le marché pour l’achat d’un VUS sportif à la personnalité exotique.
Collaboration Marc Bouchard, Journaliste automobile
Mécaniquement, il est sans reproche. Son moteur V8 4,4 litres est impressionnant de muscle et de vélocité. Jumelé à un moteur électrique de 194 chevaux, il permet des accélérations foudroyantes de 0 à, 100 kilomètres à l’heure en à peine 4,3 secondes et ce, malgré le poids imposant de 2 750 kilos qu’il traine avec lui.
Ajoutez à cela une sélection de modes de conduite exceptionnelle qui se fait du bout des doigts, la personnalisation des fonctions grâce à des petits leviers M logés sur le volant, et des suspensions qui sont remarquablement efficaces en conduite dynamique, et vous aurez la sensation de conduire une voiture de sport offrant du dégagement comme jamais.
On peut additionner à cela des freins impeccables, sans oublier une sonorité d’échappement légèrement trafiquée électroniquement, mais que dont on peut contrôler l’ouverture sur simple pression d’un bouton dans la console centrale. En gros, un petit appui et vous obtenez une sonorité à faire frissonner, celle d’un V8 en pleine possession de ses moyens.
On peut aussi, détail qui a son importance, régler la longueur des rapports de transmission, ce qui rend la conduite encore plus agressive. Placée en mode sport, avec les rapports les plus courts, la boite effectue les changements avec une vigueur et un aplomb incroyable, et rétrograde à la manière d’une voiture de course. Une passagère passionnée de moto a même comparé sa randonnée à celle vécue lorsqu’elle est au guidon de sa bécane, même si elle n’a jamais touché au volant!
Technologie et confort
Avouons-le, cette personnalité sportive a de quoi attirer. Il faut dire qu’elle provient de l’héritage de BMW pour qui la division M a toujours été symbole de performance dynamique. La nuance ici est importante cependant : alors que les voitures M ont en général des versions plus calmes, le XM est le deuxième véhicule de l’histoire du fabricant, après la M1 du début des années 80, à arborer uniquement le symbole M, sans offrir d’autres déclinaisons.

Au-delà de sa puissance, le véhicule propose aussi un environnement de grand confort. Bien sûr, la qualité des matériaux et de l’assemblage sont parfaitement à la hauteur de la réputation de BMW. Les sièges avant, chauffants, ventilés et massants (on a même le choix du type de massage) offrent un support indéfectible dans toutes les circonstances, et une position de conduite sans reproche.
Les places arrière ont un excellent dégagement, et l’espace de chargement est plus qu’abondant. En gros, l’habitacle cochent toutes les cases du VUS de grand luxe.
On peut y additionner le système audio Bowers & Wilkins, et un système multimédia et multifonction qui offre toutes les commandes que vous pouvez imaginer. Certaines sont même dirigées à l’aide de gestes tout simple, comme de balayer vers la droite sans toucher à l’écran pour répondre au téléphone, ou faire de petits ronds avec le doigt pour augmenter le volume. Ces ajouts sont cependant parfois inutiles, et rendent l’apprentissage du système un peu lourd. Une fois habitué, on y gagne sans doute.
Autre bémol aussi, les suspensions sont tournées vers la conduite dynamique. Il faut donc y faire quelques compromis sur les routes traditionnelles légèrement accidentées. Rien de majeur, mais suffisant pour être un peu agaçant. Enfin, on ne peut passer sous silence la partie hybride branchable du véhicule. Car oui, le BMX XM est aussi muni d’une batterie lithium-ion de 25,9 kW dont la recharge exige environ 3,5 heures sur une borne à la maison. Le résultat, selon BMW, c’est une randonnée de 50 kilomètres en mode électrique. Bonne nouvelle, j’ai réalisé 63, à plus d’une reprise.
Mais, car il y a un mais, la consommation d’essence du moteur elle n’a rien d’écologique. BMW annonce 17,9 l aux 100 km en mode combiné, j’ai aussi fait mieux avec 15,9. Mais quand on fait le plein au super, c’est étonnant.
La réalité, c’est que le XM n’a une assistance électrique que pour additionner un peu de puissance. Et honnêtement, quand on ressent l’accélération, on comprend et on approuve.
Un dernier mot sur le look, controversé. Ma version d’essai, noire avec des bandes dorées, a partagé les avis. Certains ont adoré (j’ai même dû écarter des gens de la voiture à l’épicerie), et d’autres détesté. Moi je l’admets, je m’y suis fait rapidement. Et j’ai fini par l’apprécier plus que le bon sens ne le voudrait!
Dans la balado
Évidemment, on continue l’essai du BMW XM dans la balado Gars de char. Mais William joue la carte plus accessible en parlant de son essai de la surprenante Nissan Sentra. On parle aussi de Vinfast, de quelques nouvelles, et on se demande même, statistiques mondiales à l’appui, si les cours de conduite sont un gage de sécurité sur la route. Bonne écoute!