Biens non essentiels: la confusion règne

La liste des articles non essentiels établie par le gouvernement du Québec sème la confusion au sein de la population régionale qui peine à comprendre les décisions prises.

Entre le 25 décembre et le 10 janvier, selon le décret gouvernemental publié entre autres sur le site web Quebec.ca, les commerçants ne peuvent vendre que des produits essentiels.

Il n’est donc pas possible de se procurer des accessoires hivernaux comme des gants, des mitaines ou une tuque. Il est toutefois possible d’acheter des gants de travail.

Les jouets, les livres, les appareils électroniques, les articles de décoration, les articles de cuisine et les électroménagers font aussi partie de ces exclusions.

Plusieurs commerces au détail rendent accessibles les gants de travail au détriment des gants ou mitaines d’hiver (Crédit photo: Arsenal Media)

À l’approche des grands froids de l’hiver québécois, plusieurs citoyens rencontrés aux abords des commerces à Sainte-Marie s’interrogent sur les choix faits pour établir quels items étaient essentiels ou non.

Plusieurs clients abordés lundi ont décrié le fait qu’il était possible de se procurer des produits du tabac, de la loterie, de l’alcool (SAQ) ou du cannabis (SQDC), mais qu’il n’était pas possible d’acheter des produits qui pourraient «se briser» en hiver, par exemple.

Une visite de l’équipe de MaBeauce dans un centre commercial de Sainte-Marie a aussi permis de constater que plusieurs allées de produits qualifiés de « non essentiels » étaient inaccessibles, alors que plusieurs produits alimentaires comme des bonbons et du chocolat étaient offerts.

Les bas et vêtements, eux, ne sont pas disponibles pour les prochaines semaines.

Crédit photo: Arsenal Media

Le CCCD appelle au bon jugement des commerçants

Pour sa part, le Conseil canadien du commerce de détail (CCCD) mentionne sur son site web que le gouvernement ne fournira aucune liste officielle des produits classés comme « non essentiels ». Ce dernier ira plutôt par catégories.

Ainsi, le CCCD fait appel au bon jugement des détaillants durant cette période précaire. Toujours selon le site web du Conseil, il est stipulé que « les produits essentiels approuvés doivent venir de catégories qui servent à réparer, à se nourrir ou pour l’hygiène, la santé et la sécurité ».

Une question persiste toutefois du côté des consommateurs rencontrés : est-ce que les fermetures s’échelonneront au-delà du 10 janvier prochain?

S’il est possible de se tourner en partie vers le commerce en ligne, des précisions pourraient être apportées au cours des prochains jours en ce qui concerne les biens essentiels.