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Le PQ appelle le gouvernement Legault à «reprendre le contrôle» du Mont-Sainte-Anne
La station de ski Mont-Sainte-Anne, à Beaupré, au Québec, le mercredi 23 octobre 2013. LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot Le Parti québécois (PQ) presse le gouvernement Legault de mettre un terme aux relations contractuelles avec l’exploitant actuel de la station de ski Mont-Sainte-Anne et de «reprendre le contrôle» du site, après que la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) a ordonné la fermeture de quatre remontées mécaniques aériennes.
La décision de la RBQ vendredi dernier, qui a entraîné le report de l’ouverture de la station de ski, ne représente pas un événement isolé, avance le député péquiste dans la Capitale-Nationale, Pascal Paradis. Elle illustre, selon lui, la «gestion négligente» de l’entreprise albertaine, Resorts of the Canadian Rockies.
«La Régie du bâtiment mentionne que c’est à la suite de manquements au fil des dernières années. Et pourtant, le gouvernement de la CAQ a fermé les yeux sur ces problèmes-là. Il n’a pas fait le bilan de la gestion désastreuse de Resorts of the Canadian Rockies qui a mené à un dépérissement des installations du Mont-Sainte-Anne», a-t-il déploré en entrevue avec La Presse Canadienne, lundi.
M. Paradis a énuméré les événements survenus ces dernières années à la station de ski de la région de Québec: problèmes de remontées mécaniques causant des blessés, chute d’une télécabine, effondrement d’une passerelle, affaissement du stationnement, démolition du chalet du sommet de la Crête.
Accusant le gouvernement caquiste d’être «demeuré à genoux devant RCR», M. Paradis estime désormais urgent que Québec prenne «tous les moyens pour mettre fin aux relations contractuelles avec RCR et reprendre le contrôle du Mont-Sainte-Anne».
Cela pourrait passer par une loi spéciale, si nécessaire, estime M. Paradis.
«Puisque RCR est en défaut de respecter ses obligations, puisque RCR met à risque la protection, la sécurité du public (…) dans ce temps-là, on peut mettre fin aux ententes contractuelles qui lient le gouvernement du Québec à RCR. Et s’il le faut, ça peut aller jusqu’à une loi spéciale pour reprendre de manière urgente la gestion du Mont-Sainte-Anne», a affirmé M. Paradis.
L’exploitation du Mont-Sainte-Anne a été cédée au privé dans le cadre d’un bail emphytéotique de 99 ans qui doit prendre fin en 2093.
M. Paradis croit également que le gouvernement caquiste doit annuler l’entente en vertu de laquelle Québec et RCR se sont engagés, l’an dernier, à investir chacun 50 millions $ pour améliorer «l’ensemble du domaine skiable» et installer de nouvelles remontées mécaniques.
«Le gouvernement ne décaissera aucun montant de l’entente» sans avoir eu «les résultats des travaux de la RBQ», a indiqué lundi le cabinet du ministre des Ressources naturelles et des Forêts, et responsable de la région de la Capitale-Nationale, Jean-François Simard.
«Il est tout à fait irresponsable de la part de RCR que les travaux nécessaires pour éviter cette situation n’aient pas été réalisés au fil des années», a déclaré par courriel le cabinet du ministre, faisant référence à la fermeture des remontes pentes.
Qualifiant d’«inacceptable» la situation actuelle au Mont-Saint-Anne, le bureau du ministre a mentionné que «toutes les options sont actuellement à l’étude pour la suite».
«Notre objectif est clair: sauver la présente saison de ski tout en assurant la sécurité de tous», a-t-il commenté.
Après avoir talonné le gouvernement sur ce dossier depuis deux ans, M. Paradis note un «changement de discours» chez les élus caquistes face à RCR.
«Ils sont forcés de réaliser qu’il y a une gestion négligente de la montagne», a dit le député péquiste. Il réitère l’urgence d’agir afin d’éviter de compromettre la saison hivernale du centre de ski, qui engendre d’importantes retombées économiques pour la région.
La station de Mont-Sainte-Anne a été mise en opération en janvier 1966.