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La grève des pilotes d’Air Transat est évitée grâce à une entente de principe
LA PRESSE CANADIENNE/Ryan Remiorz Le syndicat des pilotes d’Air Transat s’est prononcé en faveur d’une entente de principe conclue avec le transporteur aérien, mettant fin à la menace de grève qui planait depuis dimanche. L’annonce a été faite mardi soir, à quelques heures du début de cette grève qui devait commencer mercredi soir à 3 h 00.
Cette entente, qui doit encore être ratifiée par les membres, «écarte le risque de grève» et permettra à Air Transat de poursuivre ses activités, a assuré l’entreprise par voie de communiqué.
La compagnie de voyages, propriétaire de la compagnie aérienne Air Transat, avait annulé des vols et réduit ses activités en prévision d’un possible arrêt de travail, affectant des milliers de voyageurs.
Ni la compagnie ni le syndicat représentant quelque 750 pilotes d’Air Transat n’ont divulgué les détails de l’entente de principe.
Le syndicat des pilotes a indiqué que ses membres auront l’occasion de se prononcer sur l’entente «dans les prochains jours».
L’Association des pilotes de ligne (ALPA) réclamait une nouvelle convention collective améliorant les salaires, la sécurité d’emploi et la qualité de vie, à la suite d’importantes augmentations obtenues par les pilotes d’Air Canada et de WestJet au cours des deux dernières années.
«Nous croyons que cette entente de principe répond aux besoins de la profession d’aujourd’hui et qu’elle est conforme aux conventions collectives que signent d’autres groupes de pilotes représentés par l’ALPA avec leurs employeurs», a affirmé le commandant Bradley Small, président du Conseil exécutif principal (CEP) d’Air Transat, dans un communiqué.
«Nous sommes satisfaits d’avoir enfin conclu une entente de principe avec le syndicat représentant nos pilotes», a affirmé Annick Guérard, présidente et cheffe de la direction de Transat, dans un communiqué. L’entreprise a décrit l’entente comme étant «une refonte complète» de la convention collective précédente.
«Nous aurions grandement préféré éviter la menace de grève qui nous a contraints à modifier nos opérations», a ajouté Mme Guérard.
Le programme de vols de Transat a été fortement perturbé cette semaine après que la compagnie a commencé à annuler des vols en prévision d’un arrêt de travail.
«Notre priorité est désormais de rétablir rapidement nos opérations et de répondre à notre engagement, soit d’offrir un service à la hauteur de nos standards», a indiqué Mme Guérard.
Ce conflit de travail survient à un moment particulièrement difficile pour Transat, qui peine à gérer une dette importante, à contrer une tentative de prise de contrôle par un investisseur et à dégager un bénéfice annuel pour la première fois depuis 2018.
La semaine dernière, le magnat des médias Pierre Karl Péladeau, actionnaire à 9,5 % de Transat — le deuxième plus important actionnaire — a exigé une restructuration du conseil d’administration et une refonte stratégique.
La proposition prévoit que le bras droit du dirigeant du géant des télécommunications Quebecor remplace la présidente du conseil d’administration de Transat, Susan Kudzman, et que M. Péladeau obtienne également un siège au conseil.
Mardi après-midi, Transat avait annulé plus d’une douzaine de vols pour le jour même et le lendemain.
Parmi les vols annulés figuraient des destinations soleil au Mexique, en République dominicaine, au Pérou et en Espagne, ainsi que Londres et Paris. Les 18 vols devaient décoller ou atterrir à Toronto ou à Montréal.
Air Transat a indiqué avoir organisé sept vols supplémentaires lundi et mardi afin de rapatrier certains passagers de leurs vacances plus tôt que prévu.
La flotte active de la compagnie, composée de près de 40 avions, transporte des dizaines de milliers de passagers sur plus de 500 vols chaque semaine.
L’Association des pilotes de ligne avait déposé un préavis de grève de 72 heures dimanche.
Transat a indiqué que les annulations allaient s’intensifier en prévision d’une éventuelle grève ou d’un lock-out, qui aurait pu débuter dès 3 h mercredi.
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