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Air Transat commence à annuler certains vols à la veille de la grève des pilotes
Les perturbations commencent à se faire ressentir chez Air Transat, qui a dû annuler mardi matin des vols en provenance et à destination de Montréal et de Toronto. Un avion d'Air Transat est vu à l'aéroport international Montréal-Trudeau, le jeudi 16 mai 2019. LA PRESSE CANADIENNE/Ryan Remiorz Air Transat a continué à annuler des vols alors que l’échéance fixée à mercredi matin pour la grève des pilotes approche à grands pas, en pleine période de pointe des voyages des fêtes.
Le voyagiste Transat A.T., propriétaire de la compagnie aérienne de loisirs établie à Montréal, a annoncé avoir annulé une douzaine de vols mardi ainsi que six vols prévus mercredi.
Les avions devaient assurer des liaisons entre Toronto ou Montréal et Punta Cana, en République dominicaine, Cancún, au Mexique, Manchester et Londres, au Royaume-Uni, Málaga, en Espagne, Lisbonne, au Portugal, Paris, en France, et Lima, au Pérou.
Lundi, Air Transat a affrété quatre vols supplémentaires pour ramener plus tôt certains passagers de leurs vacances à Cancún, Punta Cana et Cuba. Trois vols ont également été déployés vers les destinations du Sud mardi matin, avec des avions de plus grande capacité.
À Montréal, les négociateurs ont poursuivi leurs discussions au sujet d’un nouveau contrat pour les 750 pilotes de la compagnie aérienne, qui souhaitent obtenir une augmentation de salaire, une sécurité de l’emploi et une meilleure qualité de vie.
«Nous demeurons à la table de négociations et espérons toujours conclure une entente dans la journée afin de limiter au maximum davantage de perturbations aux opérations, pour nos passagers et leurs plans de voyage», a indiqué Alex-Anne Carrier, porte-parole de Transat, dans un courriel mardi après-midi.
Elle a précisé que des offres bonifiées ont été déposées dans les dernières heures en plus d’importants compromis, reflétant la détermination de la compagnie aérienne à trouver un terrain d’entente.
Un arrêt de travail perturberait les projets de voyage de milliers de Canadiens qui prennent chaque jour un vol d’Air Transat, principalement vers des destinations ensoleillées dans les Caraïbes, au Mexique et en Europe.
Des passagers confiants
Certains ont pris le conflit de travail avec philosophie.
Ruth Richardson, qui s’est rendue lundi à Punta Cana depuis l’aéroport Pearson de Toronto avec son mari, était soulagée de pouvoir embarquer dans l’avion.
Elle a témoigné que son agent de voyage l’avait avertie de la perturbation possible et lui avait proposé d’annuler la réservation, mais elle est restée imperturbable à l’idée de se retrouver bloquée à l’étranger.
«Nous sommes tous les deux à la retraite, donc si nous avons quelques jours de plus, tant mieux», a-t-elle ajouté.
Kate et Kyle Kelly se sont également envolés pour Punta Cana lundi avec leurs deux jeunes enfants.
Ils craignaient initialement que leur voyage soit annulé après avoir entendu parler d’une grève potentielle, mais les gros titres de lundi matin annonçant que les deux parties étaient toujours en négociation leur ont redonné l’espoir que leur escapade pourrait se dérouler sans encombre.
Ils espèrent néanmoins éviter les contraintes logistiques et financières liées à la modification de leurs réservations ou à la prolongation de leur séjour à l’étranger.
«J’ai vérifié les droits des passagers afin de m’assurer que je savais ce que nous étions autorisés à faire et ce que la compagnie aérienne devait faire, donc j’ai un bon espoir qu’Air Transat respectera sa part du marché», a souligné M. Kelly.
«C’est un peu hors de notre contrôle», a ajouté Mme Kelly à propos de la grève imminente.
L’Association internationale des pilotes de ligne (ALPA), qui représente les aviateurs d’Air Transat, a déposé dimanche un préavis de grève de 72 heures.
Transat a fait savoir que les annulations allaient s’intensifier avant une éventuelle grève ou un lock-out qui pourrait débuter dès mercredi matin à 3 h, heure de l’Est.