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Possible grève le 2 janvier au Massif de Charlevoix après la suspension de négos
Des télécabines transportent des skieurs à la station de ski Le Massif de Charlevoix, à Petite-Rivière-Saint-François, au Québec, le jeudi 26 janvier 2012. LA PRESSE CANADIENNE/Jacques Boissinot La menace de grève qui plane sur la station de ski Le Massif de Charlevoix s’accentue alors que l’employeur a récemment rompu les négociations pour le renouvellement de la convention collective, selon le syndicat représentant quelque 300 travailleurs.
Ceux-ci menacent de débrayer le 2 janvier si aucune entente n’intervient d’ici là. À quelques jours de ce possible arrêt de travail et de l’échéance de la convention collective, l’employeur a décidé de quitter la table de négociations, a indiqué mardi le Syndicat des travailleuses et travailleurs du Massif, affilié à la CSN.
Il a mentionné que la suite d’une rencontre prévue lundi a été annulée par la direction, qui «refusait de revenir sur l’offre syndicale», de même qu’une autre devant avoir lieu mardi.
Le syndicat soutient qu’aucune rencontre de négociation n’est donc prévue d’ici vendredi. La présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs du Massif, Annick Simard, «dénonce le manque de volonté de l’employeur».
«Le syndicat a tendu la main, envoyé des signaux clairs et répété ses mises en garde. Malgré tout, l’employeur a choisi de quitter la table. Les membres n’ont jamais eu comme objectif de faire la grève. Malheureusement, l’employeur nous force la main par son manque de volonté flagrant», a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Le syndicat accuse également le Groupe Le Massif de prendre «la décision consciente de plonger la région dans un conflit de travail évitable».
Le Groupe Le Massif a réagi par communiqué en après-midi, souhaitant «clarifier certains faits» face à la «circulation d’informations inexactes (qui) fragilise le climat nécessaire à la recherche d’une entente».
L’employeur a affirmé que la rémunération globale offerte à ses employés «se situe déjà au-dessus de celle observée dans plusieurs autres stations comparables».
Il a expliqué que les hausses salariales annoncées dans d’autres stations de ski visaient à combler un retard par rapport aux conditions en vigueur au Massif.
Le Groupe Le Massif a précisé avoir déposé deux offres globales «afin de faire progresser le volet monétaire». Il a souligné qu’une contre-offre a été déposée par le syndicat le 28 décembre.
«Celle-ci reprend pour l’essentiel les mêmes demandes d’augmentations salariales, qui représentent une surenchère par rapport au comparable du marché régional et limitent fortement la possibilité d’avancer vers une entente», a soutenu l’employeur.
Trois scénarios d’augmentation salariale ont été présentés, dont deux incluent l’implantation d’une nouvelle structure salariale de façon paritaire à la demande du syndicat, selon le Groupe. L’autre scénario garde la structure actuelle.
«Dans tous les cas, un seuil minimal d’augmentation est garanti pour l’ensemble des employé·e·s, pouvant atteindre jusqu’à 12,77 % à la première année pour certains postes», a mentionné l’employeur.
Pour le Groupe Le Massif, la décision du syndicat de fixer une journée de grève 24 heures après l’échéance de la convention collective et d’envisager 10 jours de débrayage est une «approche peu commune».
«La direction du Massif de Charlevoix reconnaît le droit de grève, mais estime qu’il est prématuré et contraire à la poursuite ordonnée du processus de conciliation», peut-on lire dans le communiqué.
En cas de débrayage, l’entreprise dit qu’elle mettra «tout en œuvre pour maintenir un service de qualité et réduire au minimum les impacts sur l’expérience et sur la sécurité».
«Toutefois, certaines opérations pourraient être ajustées selon la capacité de notre personnel cadre à assurer les activités», précise-t-elle sur son site web.